candidate.card.title

candidate.card.description

becomeAMember.title

becomeAMember.description

24 mars : manifestation nationale contre le racisme | Le racisme reste un délit

20/03/2024 | FR / NL

En pratique :

Venez à Bruxelles dimanche 24 mars et faites-vous entendre pour l'égalité des droits et contre le racisme et la discrimination.

Début de la manifestation : 12h, place de l’Albertine, Gare centrale de Bruxelles. Le président de la FGTB, Thierry Bodson, prendra également la parole.

En 2024, encore trop de personnes sont victimes de racisme : insultes, discrimination à l’embauche, recul de l’accès à un logement… Après le mouvement #BlackLivesMatter, on a envie de croire à un monde plus égal pour tous et toutes. Pourtant, les discriminations persistent. C’est pourquoi nous descendrons dans la rue contre le racisme ce 24 mars.

Qu'est-ce que le racisme systémique ?

Qu'est-ce que le racisme et pourquoi une manifestation comme celle du 24 mars reste-t-elle nécessaire ? Le racisme systémique désigne l’oppression systémique d’un groupe racial profitant économiquement, socialement et politiquement à un autre.

Le racisme systémique est le racisme profond qui résulte de l’ensemble nos construits sociaux. En termes biologiques, les races n’existent pas : il n’y a qu’une race humaine car nos différences biologiques (couleur de peau, forme des yeux…) sont minimes. Il existe une sorte de « classification » sociale, mais cette classification n’a pas toujours été la même au fil de l’Histoire.

Au Moyen Âge, la classification se faisait selon l’appartenance à la noblesse, au clergé ou au peuple. Durant la Seconde Guerre mondiale, le nazisme a mis en avant certaines classifications où le fait d’être blanc n’était pas « suffisant » : ils prônaient la race aryenne, c’est-à-dire être blond aux yeux bleus. Entre 1940 et 1945, être blanc et Juif pouvait mener à des discriminations.

Notre classification actuelle est le résultat du colonialisme, où les Occidentaux blancs étaient considérés comme « supérieurs » aux autres. Cette classification est totalement erronée, mais il est difficile de la changer car elle est trop ancrée dans nos construits sociaux.

L’extrême droite aime surfer sur ces fausses croyances et prône un « sentiment national ». Pour eux, seul un groupe homogène dans la population fait partie du « bon peuple » et les autres seraient mis dehors. Sur quels critères se base-t-on pour définir un groupe national ? Le lieu de naissance ? Le sentiment d’appartenance ? Au risque de les décevoir, des personnes de chaque couleur naissent chaque jour en Belgique et chacun peut se sentir Belge.

Le chômage : plus difficile pour les non-Blancs

Le racisme et la discrimination sont donc toujours un problème préoccupant. Nous y sommes confrontés au quotidien. Au travail, dans la rue, à l'école ou dans les médias. Une entreprise sur six discrimine sur la base de l'origine supposée ou de la couleur de peau !

Saviez-vous que lors de la recherche d’un emploi, les personnes ayant un nom à consonance arabe doivent envoyer 3 CV pour obtenir un entretien, contre 2 pour un nom à consonance française ? Pour le logement, les noms à consonance arabe ou africaine ont respectivement 27% et 31% de chances en moins d’obtenir un premier rendez-vous avec le propriétaire.

Selon l’enquête française de « Défenseur des droits » de 2020, les résultats des études statistiques sont sans appel : les personnes ayant une origine étrangère ou perçues comme telles sont davantage exposées au chômage, à la précarité sociale, à de plus mauvaises conditions de logement et à un moins bon état de santé. Des recherches mettent également en lumière les inégalités scolaires liées à l’origine ou au territoire, qui compromettent l’insertion professionnelle des jeunes et leurs conditions de vie ultérieures. Les personnes d’origine immigrée ou perçues comme telles sont enfin davantage exposées aux contrôles policiers et à des relations dégradées avec les forces de l’ordre.

Le racisme est un délit

Par ailleurs, il convient de rappeler que le racisme n'est pas une « opinion » comme une autre, mais un délit. La liberté d'expression n'est pas absolue et ceux qui dépassent les bornes doivent en subir les conséquences. À cet égard, le récent verdict dans l'affaire Schild & Vrienden est encourageant.

L'ancien député du Vlaams Belang Dries Van Langenhove a été condamné à un an de prison et à dix ans d'inéligibilité pour racisme et négationnisme (la négation ou minimisation de l'Holocauste). Un signal fort de la justice et une bonne nouvelle pour notre démocratie. Le racisme et la haine ne sont pas non plus autorisés dans les médias sociaux.

Ce verdict confirme de plus ce que nous disons depuis longtemps : le Vlaams Belang n’a pas sa place dans un gouvernement démocratique. D'ailleurs, l'extrême droite va au-delà du racisme. Ils défendent une société autoritaire où le droit au travail doit céder la place à l’obligation de travailler. Où la justice, la démocratie et la solidarité sont vidées de leur contenu.

Au SETCa, nous considérons que chacun et chacune a sa place dans la société : une personne devrait être embauchée pour ses compétences et non pour son nom de famille ou sa couleur de peau. Il est inacceptable de refuser une personne sur la base de ses origines. Nous sommes pour le progrès social et la solidarité.

De plus, toute forme de discrimination peut avoir de lourdes conséquences psychologiques sur les personnes qui en sont victimes.

Si vous subissez des discriminations à l’embauche ou sur votre lieu de travail, n’hésitez pas à en discuter directement avec votre délégué SETCa.

Une plateforme d’aide contre la discrimination existe en Belgique : https://www.unia.be/fr.